Lutter contre la violence envers les femmes dans le secteur informel au Honduras

Description

Au Honduras, comme dans d’autres secteurs de l’économie, les femmes du secteur informel peuvent être victimes de violences psychologiques et physiques. Ce projet a pour objectif d’assurer la pérennité du Centro de Atención Integral para las Mujeres Emprendedoras (CAIME) permettant ainsi à l’organisme de poursuivre sa mission de défense et de protection des femmes qui subissent de la violence basée sur le genre. Le CAIME possède aussi un volet de sensibilisation et d’éducation contre cette forme de violence.

Le CAIME œuvre dans les locaux de la Federacion de Trabajadores y Trabajadoras del Sector Social de la Economia Informal (FOTSSIEH), dans la ville de San Pedros Sula et compte sur une équipe multidisciplinaire de professionnels (médecin, psychologue, travailleuse social, avocat et bénévoles du FOTSSIEH). Le CAIME offre des services gratuits aux femmes du secteur informel.
Ceci est possible grâce aux contributions volontaires des membres des organisations affiliées à la
FOTSSIEH. Or, les ressources sont très limitées. Par conséquent, cette initiative propose d’appuyer l’ensemble des activités et d’investir dans les capacités institutionnelles de CAIME, afin de continuer à offrir ses services, notamment aux femmes du secteur de l’économie informel.

Le projet, financé par le programme Québec sans frontières du Ministère des Relations internationales et de la Francophonie – Solidarité internationale, vise trois grands objectifs génériques :

  • Faciliter la mise en œuvre d’initiatives pour l’amélioration des conditions de vie des populations situées en priorité en Afrique francophone, en Amérique latine et dans les Antilles.
  • Promouvoir et consolider l’expertise des organisations de coopérations internationales et celle de leurs partenaires locaux.
  • Favoriser la création et le maintien de partenariats en encourageant la contribution des femmes et les organisations qui les représentent.

Plus spécifiquement dans le cas du CAIME, les objectifs sont les suivants :

  • Pérenniser l’offre de services gratuits aux femmes du secteur informel : soutien et conseils psychologiques, juridiques et médicaux.
  • Prolonger l’existence d’une base de données confidentielle permettant l’enregistrement fiable et sécuritaire des cas traités, tout en donnant accès à une analyse des données collectées et l’identification des modèles et tendances dans les cas de violence basée sur le genre.
  • Réaliser des campagnes de sensibilisation visant à informer le public à propos de la violence basée sur le genre et à ses diverses manifestations, suscitant de l’empathie et de la solidarité envers les victimes, ainsi qu’un rejet social plus généralisé de cette forme de violence. De plus, cette campagne vise également à intégrer les garçons et les hommes au cœur des activités de sensibilisation (ateliers de masculinité positive, par exemple).

Au Honduras, Alternatives travaille avec la Federación de Organizaciones de Trabajadores del Sector Social e informal de la economía de Honduras (FOTSSIEH), qui a été fondée en 2001.

Affiliée à la Confederación Unitaria de Trabajadores (CUTH), la FOTSSIEH regroupe 42 associations dans les 18 départements du pays, et compte quelque 22 000 membres (dont 80 % de femmes). Dotée d’un secrétariat de la femme, cette organisation syndicale a mis au point une stratégie visant à renforcer l’autonomisation des femmes au sein de collectifs de travailleuses et de travailleurs autonomes.

Le Centro de Atención Intregral para las Mujeres Emprededoras (CAIME) a été créé par Alternatives en 2020 au Honduras dans le cadre d’un projet d’autonomisation des femmes dans le secteur informel.

  

Impacts de ce projet