Les technologies et la communication au cœur du changement social

Nous avons lancé le programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ) en 2018 pour une durée de trois ans. Ce programme offre chaque année la possibilité à des jeunes femmes et hommes du Canada de participer à des stages de six mois auprès d’organisations partenaires dans plus d’une dizaine de pays.

Dans le cadre de ce programme, des jeunes du Canada ont l’occasion de travailler auprès de nos partenaires internationaux pour faire avancer des dossiers importants sur les droits des femmes, l’autodétermination des peuples, la protection de l’environnement, la liberté d’expression, le droit à la vie privée, l’accès libre aux technologies du numérique, et plus généralement le respect des droits de la personne.

Inscrit dans la continuité de multiples initiatives que nous avons menées auprès de la jeunesse du Québec et du Canada au cours des vingt-cinq dernières années, le PSIJ témoigne d’une réelle volonté de former une relève dans le secteur de la solidarité et de la coopération internationale.

Avant le séjour, les stagiaires sont appelés à suivre une formation qui leur fournit les connaissances et les compétences nécessaires à la réalisation du mandat de stage. Cette formation les prépare aussi à vivre, en toute sécurité, une expérience internationale et interculturelle enrichissante.

Pendant leur stage outre-mer, les jeunes travaillent avec des femmes et des hommes de différents horizons afin d’explorer le potentiel des technologies numériques comme outil de changement social. La problématique liée aux technologies numériques et à l’égalité des femmes et des hommes est au centre de leur travail.

À leur retour, des activités de formation et de réintégration renforcent leur employabilité et aident à promouvoir la solidarité internationale auprès du public canadien.

Les partenaires sur le terrain sont nombreux et font un travail fort inspirant. L’Association pour le progrès des communications (APC), partenaire en Afrique du Sud, utilise la technologie pour promouvoir l’égalité des sexes. L’APC est le partenaire sud-africain, mais aussi une organisation fédératrice de cette initiative qui accueille plusieurs stagiaires par année. Sa campagne « Réapproprie-toi la technologie ! » ou « Take back the Tech », reprise par plusieurs de ses membres, appelle les populations à s’approprier la technologie pour mettre fin à la violence envers les femmes, y compris la violence pratiquée au moyen d’Internet et des réseaux sociaux. L’APC travaille aussi sur la gouvernance de l’Internet et soutient le plaidoyer pour une meilleure gestion des déchets informatiques, une problématique de plus en plus préoccupante dans plusieurs pays du Nord et du Sud. One World Platform, un membre de l’APC en Bosnie-Herzégovine, enseigne aux femmes à mieux se servir d’Internet et des médias sociaux pour promouvoir leur candidature aux élections locales. En Ouganda, WOUGNET cherche à démocratiser l’accès à l’information pour les femmes qui vivent en milieu rural et urbain, à renforcer le partage d’expériences et à améliorer la qualité de vie de ces femmes. En Malaisie, le partenaire Sinar Project veut se servir des technologies numériques pour cartographier des zones forestières en vue de contribuer à la préservation de l’environnement.