Appel urgent du réseau des organisations non gouvernementales palestiniennes (PNGO)

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« Arrêtez la famine… Arrêtez le génocide dans la bande de Gaza ».

À la lumière de l’agression israélienne permanente contre notre peuple palestinien dans la bande de Gaza – y compris les bombardements, les massacres et l’interdiction de l’entrée de l’aide humanitaire depuis le 2 mars 2025 – l’épuisement quasi-total de la nourriture, des fournitures médicales, du carburant et des produits d’hygiène, de la fermeture des boulangeries et de nombreuses cuisines communautaires, du bombardement des entrepôts de nourriture et de médicaments, de l’usine de dessalement de l’eau, et du blocage des fournitures vitales telles que les vaccins contre la polio, les médicaments et les suppléments nutritionnels :

Le réseau des organisations non gouvernementales palestiniennes confirme que la bande de Gaza est entrée dans une phase avancée de famine et met en garde contre son impact catastrophique sur la vie et la santé des civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées.

Cette situation se déroule dans un silence international honteux et une complicité alarmante, alors que le gouvernement d’occupation israélien viole ses obligations internationales en tant que puissance occupante, soutenu par le refus de la Cour suprême israélienne d’obliger le gouvernement à autoriser l’entrée de nourriture, de médicaments et d’aide humanitaire. En conséquence, le siège s’est renforcé et les forces israéliennes agissent sans retenue, bombardant les civils et menaçant la vie de plus de deux millions de Palestiniens, dont la moitié sont des enfants.

Selon les données des organisations humanitaires et des Nations unies :

  • 91 % de la population de la bande de Gaza est maintenant classée comme étant en situation de crise alimentaire (phase 3 ou plus), dont 345 000 personnes sont dans la phase la plus extrême (phase 5).
  • 92 % des enfants âgés de 6 mois à 2 ans, ainsi que les mères qui les allaitent, ne reçoivent pas une alimentation adéquate, ce qui les expose à des complications de santé tout au long de leur vie.
  • 65 % de la population n’a pas accès au minimum quotidien de 6 litres d’eau propre pour boire et cuisiner.

Le ministère de la santé de Gaza a également indiqué que 60 000 enfants ont besoin d’un traitement d’urgence contre la malnutrition.

Tout cela confirme que nous ne sommes pas seulement confrontés à une crise humanitaire sans précédent, mais aussi à un crime systématique et délibéré qui exige une intervention internationale urgente. Le régime d’apartheid israélien empêche intentionnellement l’entrée de nourriture, de médicaments et de carburant, entrave le travail des organisations humanitaires et s’en prend à leur personnel, le tout dans le cadre d’une politique de sang-froid visant un seul objectif : l’éradication du peuple palestinien dans la bande de Gaza.

Nous demandons :

  • Que l’Autorité palestinienne et les Nations unies déclarent officiellement la bande de Gaza zone de famine et tiennent toutes les parties responsables de cette catastrophe sans précédent qui menace la vie de notre peuple, en particulier des enfants et des femmes.
  • Que les pays interviennent pour assurer la protection internationale du peuple palestinien, ouvrent tous les points de passage vers la bande de Gaza et garantissent des couloirs humanitaires sûrs pour l’entrée de l’aide et du personnel médical et de secours.
  • Que les dirigeants israéliens soient traduits devant la Cour pénale internationale pour génocide et utilisation de la famine comme arme de guerre.
  • La suspension de tout soutien militaire au gouvernement et à l’armée israéliens – en particulier de la part des États-Unis et de l’Union européenne – et bloquer le passage des cargaisons d’armes dans les ports, les aéroports et les territoires d’autres pays, étant donné que ces armes sont utilisées dans le cadre de violations généralisées des droits de l’homme.
  • Que le Conseil de sécurité des Nations unies agisse immédiatement pour imposer des sanctions internationales à Israël, pour mettre fin à l’agression et pour lever complètement le blocus. Si le Conseil échoue en raison d’un veto, nous demandons à l’Assemblée générale des Nations unies de suspendre l’adhésion d’Israël.

Nous saluons la déclaration du secrétaire général des Nations unies, qui a rejeté tout projet israélien visant à contrôler ou à conditionner la distribution de l’aide humanitaire, en déclarant que de telles actions violent les principes fondamentaux du travail humanitaire. Nous soutenons son appel à protéger les civils et les travailleurs humanitaires, à mettre fin à la guerre et à ouvrir les points de passage.

Nous lançons cet appel afin de remédier à la situation avant que la catastrophe humanitaire ne s’aggrave, entraînant de nouveaux décès dus à la famine et à la maladie. Nous déclarons au monde que le peuple palestinien demandera des comptes, devant le tribunal de l’histoire, à tous ceux qui ont été témoins de ce génocide et qui n’ont pas agi pour l’arrêter.

Combien d’enfants palestiniens doivent mourir de faim avant que le monde n’agisse ? Combien d’hôpitaux doivent s’effondrer ? Combien de médecins, d’auxiliaires médicaux, de travailleurs humanitaires, d’enfants et de femmes doivent être tués avant qu’une action ne soit entreprise ?

La bande de Gaza appelle à l’aide… quelqu’un l’écoute-t-elle ?

—Palestinian Non-Governmental Organizations Network