Depuis le milieu des années 90, encouragé par l’expérience de la société canadienne qui a lutté contre les termes d’un accord commercial entre son pays et les États-Unis, un groupe d’organisations sociales et civiques mexicaines s’est réuni pour réfléchir aux implications d’un accord de libre-échange possible en Amérique du Nord.
Après consultation, il a décidé de créer le Red Mexicana de Acción Frente al Libre Comercio (RMALC). Cette organisation n’est pas née dans l’opposition jusqu’à la mort contre l’idée de négocier un traité commercial avec les États-Unis et le Canada, mais dans la recherche et la mise en œuvre d’un projet de développement alternatif au néolibéralisme et, en parallèle, se battre pour la transition vers la démocratie. L’idée de négocier une alliance avec les deux pays du Nord a conduit à la RMALC à agir immédiatement afin d’influencer et de presser que l’accord soit un véritable instrument qui permettrait d’assurer un développement national plus équitable et non pas une autre étape dans la consolidation du modèle néolibéral promu depuis 1982 par les Américains.